GDR PILSE

Le Groupement de Recherche PILSE réunit des scientifiques dans les domaines de l’astrophysique, de l’astrochimie et de l’astrobiologie :

  1. qui simulent expérimentalement et/ou modélisent en laboratoire les objets du système solaire contenant des composés organiques, 
  2.  qui réalisent la caractérisation de la matière organique/minérale extraterrestre, 
  3. qui développent des instruments embarqués sur des missions spatiales en lien avec la caractérisation de matière organique.

L’objectif est de favoriser les interactions entre ces différents domaines pour venir en support aux missions spatiales et répondre aux futures besoins analytiques. Ce GdR pourra également contribuer à la définition et à la conception de nouveaux instruments embarqués. Il a pour ambition de créer une vitrine nationale autour de ces activités et de favoriser la visibilité des différentes compétences liées à ces différentes approches.

Hayabusa
Image de la surface de Ruygu obtenue par la mission Hayabusa 2
MOMA, chromatographe en phase gazeuse couplé à un spectromètre de masse, développé pour la mission ExoMars
MOMA, chromatographe en phase gazeuse couplé à un spectromètre de masse, développé pour la mission ExoMars
Développement de traitement de données pour des échantillons de grande diversité moléculaire
Développement de traitement de données pour des échantillons de grande diversité moléculaire
  1. Orienter les choix des environnements extraterrestres où les missions spatiales pourront détecter des composés organiques d’intérêt astrobiologique
  2. Optimiser le développement des instruments d’analyses de laboratoires et de futures missions spatiales pour l’analyse de matières organiques
  3. Tester et contribuer à qualifier ces différentes instruments
  4. Anticiper les contraintes instrumentales liées aux environnements dans lesquels se dérouleront les analyses de matières organiques
  5. Développer, valider et valoriser les méthodes d’analyses et de traitement de données

La vie telle que nous la connaissons sur Terre est basée sur l’utilisation de matières organiques contenant les atomes C, H, N, O, P et/ou S. La compréhension de l’évolution de la matière organique au sein d’environnements astrophysiques est donc une thématique clef des recherches menées en exobiologie.

L’objectif est de fournir des indices sur la composition et la disponibilité de la matière organique, et son interaction avec la phase minérale, dans notre système solaire.

Pour comprendre l’évolution de la matière organique, une première approche consiste à observer les différents milieux astrophysiques à partir de moyens spectroscopiques de types télescopes au sol ou spatiaux. Ces observations permettent d’obtenir un inventaire des molécules organiques présentes dans les atmosphères de ces environnements.

Une seconde approche réside dans l’analyse en orbite et/ou in situ d’objets du système solaire. Des analyses sont également réalisées sur des échantillons extraterrestres provenant de ces objets que sont les météorites et les échantillons ramenés sur Terre lors de missions dédiées.

Une troisième approche se concentre sur l’utilisation de sites et d’échantillons analogues ou de dispositifs expérimentaux permettant de simuler différents environnements astrophysiques et d’étudier l’évolution de la matière organique ou de phases inorganiques/minérales. Ces expériences permettent de plus de produire des analogues servant de supports aux missions spatiales.

L’émergence d’une synergie entre les trois approches précédemment décrites est essentielles pour obtenir une vision globale de l’évolution de la matière organique au sein d’environnements astrophysiques et d’en définir ses origines.

Cette synergie permettra d’anticiper et d’aider à analyser les données des missions spatiales ou des observations grâce aux analogues de laboratoire tout en améliorant les techniques embarquées par l’analyse d’échantillons représentatifs d’environnements extraterrestres.

Par sa nature interdisciplinaire, la problématique réunira des astrophysiciens et astrochimistes, cosmochimistes et géochimistes, géologues, biologistes et géobiologistes, à la rencontre de physiciens et chimistes rompus à des techniques analytiques.

Ce GdR permettra d’identifier l’ensemble des compétences disponibles au niveau national et de créer ainsi une vitrine à l’international. L’objectif est de permettre une identification rapide des lieux de compétence pour optimiser le développement des recherches afférentes à cette thématique.

 

Les laboratoires du GdR PILSE